Portrait de changemaker : Geneviève de designstripe

Dans le but de vous inspirer à créer des espaces de travail inclusifs, équilibrés, diversifiés, innovants (bref, sa coche), on s’est dit que ce serait une pas pire idée de vous présenter des portraits de changemaker qui mangent de l’innovation pour déjeuner. 

On débute la série avec la présentation de Geneviève (Jenny pour les intimes) de l’entreprise designstripe.

C’est quoi ton hell yes?- La chose que tu regardes en premier quand tu cherches une job.

PEOPLE. It’s all about the people! Pour vrai, le fait de m'entourer de personnes qui comprennent ma valeur, voient mon potentiel, utilisent mes forces et me laissent m’épanouir est essentiel.

C’est quoi ton hell no?- ce qui te ferait dire non sans hésiter à une job.

Wow bonne question. Il y a plusieurs “couches”. La première est l’impact sur la planète et la société. Si la compagnie contribue à un problème qui heurte mes valeurs, je ne pourrais jamais y travailler. Ensuite, le manque de flexibilité. S’il faut que je suive trop de règles (bureau physique sans option de télétravail, code vestimentaire, heures de travail fixes, etc) c’est un gros non pour moi. Enfin, l’équipe. Si je ne suis pas inspirée par mon équipe, mes collègues, mes supérieurs, je ne pourrais jamais y travailler. 

C’est quoi ton impact personnel dans l’entreprise? Ex: qu’est-ce que tu fais concrètement pour améliorer la culture de ton entreprise?

J’ai la chance d’avoir (selon moi) la meilleure job au monde, soit celle d’être responsable de créer un environnement de travail et une culture qui permettent à mon équipe de s’épanouir et d’être la meilleure version d’eux-mêmes. J’étais l’employée #1 dans la compagnie, responsable Culture & Talent. Dès le jour 1 ça a été mon mandat et ma vocation. Voici quelques actions concrètes que je fais pour mon équipe: 

1- Leur permettre de développer leur introspection personnelle et être au courant de leurs forces & de l’impact qu'elles peuvent avoir sur la compagnie (strength based culture, Clifton Strength Assessment, rencontre entre collègues ) 

2- Mettre en place des valeurs qui guident leurs actions et décisions au quotidien (nous avons des valeurs solides depuis la naissance de la compagnie) et l’équipe contribue à l’évolution de celles-ci. (atelier sur nos valeurs, sondage hebdomadaire via Officevibe, entrevue en personne)

3- Les supporter dans leur évolution professionnelle (mentorat informel, coaching bimensuel, culture de feedback au quotidien, suivi de leur progression dans leur rôle)

4- Leur offrir des outils concernant la prise en charge de leur bien-être (formation continue sur la science du bien-être, ateliers, challenges d’équipe, partage de connaissances et outils)

5- Créer un environnement transparent où ils se sentent à l’aise d’exprimer tout “blocker” potentiels qu’ils peuvent rencontrer (daily standup sur Slack, question Officevibe, questionnaire guidé sur le feedback transparent, etc)

Quelle est ta condition de travail préférée?

Le fait d’être une équipe 100% “asynchronous”, distribuée à travers le monde et centrée sur le bien-être. J’ai triché...j’ai partagé 3 concepts, mais ils coexistent tous! 

Je travaille d’où je veux, quand je veux. Cet été, je suis parti vivre en Colombie-Britannique avec mon copain (ça fait 8 mois qu’on y vit), et j’ai travaillé de ma van durant le road trip. Je suis sur une nouvelle “timezone” (3 heures de différence avec Montréal) et ça n’a que rendu mon travail plus productif puisque j’y ai intégré des activités de plein air au quotidien. 

On travaille tous sur un cycle de 24 heures donc on est jamais dans un “rush” immédiat. Je peux toujours planifier ma journée la veille et elle ne sera pas chamboulée par des “rush” de dernière minute. Je protège donc mon temps précieux pour mes activités de bien-être et j’arrive à les honorer, car on travaille tous sur ce même cycle et on s’encourage mutuellement à prendre du temps pour recharger nos batteries. 

Quelle est la pratique responsable la plus originale de ton employeur?

Ça c’est moi! Je ne veux pas me vanter, loin de là, mais j’avoue que je suis assez fière de ma politique de vacances. Voici pourquoi. Tu sais, dans les startups, on travaille fort, beaucoup et souvent sans relâche. Quand on te dit “prends des vacances”, tu hésites, tu te sens mal, tu es souvent le seul à pouvoir faire ta job (on est une petite équipe, surtout au début) donc même quand tu pars prendre tes vacances, tu as un petit fond de culpabilité.

Tu regardes tes courriels, tu vas sur Slack, BREF tu décroches PAS. Selon moi, ça c’est PIRE, car tu profites même pas et ensuite tu n’associes pas tes vacances à un bon moment. Pour moi, c’est super important que mon équipe prenne des vacances. Des vraies. Qu’ils décrochent. Ils sont mon équipe olympique, j’ai besoin qu’ils soient reposés, en santé et heureux. Je ne peux pas me permettre d’avoir une équipe brûlée, fatiguée et aliénée. DONC j’ai mis en place un bonus de vacances.

Une fois par année, lorsque tu prends ta première semaine de vacances au complet et 100% déconnectée (5 jours consécutifs, sans être en ligne), tu reçois un extra 1000$ USD à ta prochaine paie. Hell yeah! Ton employeur veut tellement que tu prennes des vacances et que tu les savoures, qu’il te paie pour. Le message est clair et super bien reçu, l’équipe se sent réellement bien de prendre du temps pour décompresser, et en plus, ils peuvent se gâter s’ils veulent et rendre cette première semaine de vacances mémorable. :) 

Article écrit par Alexandra, Consultante B Corp (elle/she/her)


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